L’Iru (Union internationale des transports routiers) alerte sur la pénurie de chauffeurs routiers, qui pourrait doubler en cinq ans. La profession vieillit, avec peu de jeunes et de femmes. L’Iru a étudié 36 pays d’Amérique, d’Asie et d’Europe, et a trouvé un déficit de 7% de chauffeurs.
L’Iru demande aux gouvernements et aux autorités d’améliorer les conditions de travail et l’accès à la profession, qui est coûteuse et peu rentable. Par exemple, en France, il faut payer en moyenne 5 250 euros pour obtenir un permis de camionneur et un Certificat d’aptitude professionnelle, soit plus de trois fois le salaire minimum mensuel. L’Iru propose de baisser l’âge minimum de conduite et de subventionner les coûts de qualification.
L’Iru suggère aussi de faciliter l’accès des conducteurs de pays tiers à la profession, pour combler les manques en cas de besoin. Cette mesure pourrait favoriser la diversité et l’intégration du secteur du transport routier, qui est vital pour l’économie mondiale.
L’Iru note que la pénurie de chauffeurs s’est légèrement atténuée en 2023, à cause d’une baisse de la demande de transport due à l’inflation et à une politique monétaire plus stricte. Mais cette situation n’est pas durable, et il faut anticiper les besoins futurs du secteur, qui devra relever les défis de la transition écologique et numérique.