Avec l’arrivée de l’heure d’hiver et la chute des températures, un phénomène souvent négligé mérite toute notre attention : la baisse de pression des pneus. Ce changement, bien que discret, peut avoir des conséquences importantes sur la sécurité routière, la consommation de carburant et l’usure des pneumatiques.
Le Syndicat du Pneu rappelle que chaque baisse de 10°C entraîne une diminution moyenne de 0,1 bar de pression dans les pneus, qu’il s’agisse de véhicules légers ou de poids lourds. Ainsi, une pression mesurée à 25°C peut avoir chuté de 0,2 bar lorsque la température descend à 5°C. Ce phénomène physique s’explique par la contraction de l’air à basse température, réduisant le volume et donc la pression dans le pneu.
Cette baisse de pression peut sembler minime, mais elle a un impact réel. Une pression insuffisante augmente la résistance au roulement, ce qui entraîne une surconsommation de carburant et une usure prématurée des pneus. Pire encore, elle peut compromettre l’efficacité du freinage et la tenue de route, surtout sur chaussée humide ou verglacée.
Les professionnels du secteur recommandent donc une vérification régulière de la pression, notamment lors des changements de saison. Il est même conseillé d’anticiper les baisses de température en ajoutant préventivement 0,2 bar à la pression habituelle. Cette pratique permet de compenser les pertes liées au froid et de maintenir des performances optimales.
Pour les poids lourds, la pression idéale se situe généralement entre 7 et 9 bars, selon la charge transportée et le type d’utilisation. Une pression adaptée garantit non seulement la sécurité du conducteur et des autres usagers, mais aussi une meilleure rentabilité en limitant les coûts liés à l’entretien et à la consommation.
De nombreux ateliers proposent des contrôles gratuits ou intégrés dans les opérations de maintenance. N’hésitez pas à solliciter votre responsable ou votre atelier pour une remise à niveau. C’est un geste simple, rapide, et qui peut faire toute la différence sur la route.