Partout en France, et plus particulièrement dans le Sud-Ouest, la colère agricole continue de perturber le trafic routier à quelques jours des fêtes. Plusieurs axes majeurs, comme l’A64 ou l’A63, ont été régulièrement fermés ou filtrés, forçant les transporteurs à contourner les barrages via des routes secondaires déjà saturées. Vinci Autoroutes a notamment signalé des coupures prolongées entre Toulouse et Bayonne, ainsi qu’une gestion renforcée au péage de Biriatou, point sensible du transfrontalier.
Ces perturbations ne s’arrêtent pas à la frontière : l’Espagne a fermé l’accès aux poids lourds à Biriatou, immobilisant les camions et accentuant la pression économique sur le transport international, qui évoque des pertes quotidiennes colossales. Les organisations professionnelles espagnoles et françaises réclament une action urgente pour garantir la libre circulation.
Pour les transporteurs français, l’impact est immédiat : délais allongés de 20 à 30 %, reports de commandes et annulations de livraisons. Les produits frais restent la principale inquiétude, car toute immobilisation prolongée entraîne des pertes sèches pour producteurs et logisticiens. Certains chauffeurs témoignent de journées passées dans des départementales imprévues, entre embouteillages, risques d’accidents et traversées de villages devenus goulots d’étranglement.
À l’origine de ces actions, la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et la contestation des accords commerciaux jugés défavorables, comme celui entre l’UE et le Mercosur. Les agriculteurs dénoncent des mesures sanitaires trop drastiques, notamment l’abattage systématique des troupeaux, et un manque de protection face à la concurrence internationale. La mobilisation se poursuit, et certains annoncent déjà de nouvelles actions surprises avant Noël.
Alors que s’approchent les départs en vacances et un week‑end classé difficile par Bison Futé, la situation reste incertaine. Entre tensions agricoles, trafic saturé et chaînes logistiques fragilisées, les prochains jours diront si les blocages s’intensifient ou si une accalmie permettra au pays d’aborder les fêtes sans rupture majeure