Camions au gaz et biocarburant : Les raisons de leur non-reconnaissance comme énergies renouvelables

Actualité du 28/02/2025

Les organisations France Mobilité Biogaz et Esterifrance, représentant les filières du bioGNV et des biodiesels de type B100, ont récemment tiré la sonnette d'alarme. Elles dénoncent l'exclusion injustifiée de ces énergies renouvelables par le règlement européen sur les émissions de CO₂ des véhicules lourds, adopté en juin 2024.

Un appel à la révision urgente du règlement

Ces fédérations soulignent que sans une révision rapide des normes d'émissions de CO₂ pour les véhicules lourds, ni la France ni l'Europe ne pourront atteindre leurs objectifs de décarbonation du transport lourd. Elles insistent sur le fait que l'exclusion de solutions immédiatement disponibles et éprouvées, comme le bioGNV et les biodiesels, constitue un frein majeur à la décarbonation du secteur.

L'importance de la neutralité technologique

Pour ces organisations, il est crucial que cette exclusion soit levée lors de la prochaine révision du règlement prévue en 2027. Elles plaident pour un mix énergétique basé sur le principe de la neutralité technologique, permettant ainsi l'utilisation de diverses sources d'énergie renouvelable adaptées à différents usages.

Conséquences économiques et techniques

La non-reconnaissance des filières du bioGNV et des biodiesels de type Emag (esters méthyliques d'acide gras) aurait des conséquences lourdes, notamment pour les transporteurs. Ces derniers, déjà soumis à de fortes contraintes économiques, doivent également faire face aux défis techniques et financiers de l'électrification du transport lourd. Les défenseurs du biogaz et des biocarburants avertissent que sans la possibilité de recourir à d'autres énergies disponibles, les collectivités et les transporteurs pourraient être contraints de retarder leur transition vers des énergies plus propres.

Un appel à la diversité énergétique

Imposer l'électrique comme unique solution énergétique, sans tenir compte de la neutralité technologique, est contreproductif. Cela exclut des solutions vertueuses, déjà opérationnelles et capables de répondre efficacement à certains besoins spécifiques. Les défenseurs du bioGNV et des biodiesels insistent sur la nécessité de maintenir une diversité énergétique pour garantir une transition écologique réussie.

En conclusion, pour atteindre les objectifs de décarbonation du transport lourd, il est essentiel de reconnaître et d'intégrer toutes les solutions énergétiques disponibles, y compris le bioGNV et les biodiesels, dans le cadre réglementaire européen.

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